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CentrEau hebd'EAU | Développement d’un procédé (Techno-P) de capture passive du phosphore contenu dans les eaux usées à l’aide des sous-produits de bois activés à l’hydroxyde de fer

82e webinaire de la série CentrEau Hebd'Eau intitulé "Développement d’un procédé (Techno-P) de capture passive du phosphore contenu dans les eaux usées à l’aide des sous-produits de bois activés à l’hydroxyde de fer" par Soureyatou Hamidou

Confériencière

Soureyatou Hamidou est doctorante en génie des eaux à l'Université Laval et se concentre actuellement sur l'élimination du phosphore dans les eaux usées par biofiltration en collaboration avec Investissement Québec-CRIQ. Originaire du Cameroun, Soureyatou a obtenu une bourse d’excellence du gouvernement du Maroc qui lui a permis d’obtenir un diplôme d'ingénieur en génie rural avec une spécialisation en infrastructures, eau potable et assainissement à l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II en 2014. Ensuite, elle a obtenu une bourse de recherche Mitacs-Accélération ainsi qu’une bourse d'excellence pour étudiants internationaux de l’Université Laval pour effectuer une maîtrise recherche au Canada. Dans ce cadre, elle a intégré l’Université Laval et a obtenu avec succès une maîtrise en génie des eaux en 2018.

Résumé

Le gouvernement du Québec resserre les exigences en matière de rejets de phosphore dans l’environnement. Les procédés conventionnels d’élimination du phosphore nécessitent un entretien élevé et sont coûteux. Or à ce jour, il n’existe que deux technologies d’élimination passive du phosphore certifiées au Québec par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ). Il s’avère donc nécessaire de cibler un procédé d’élimination du phosphore robuste et peu coûteux basé sur des matériaux naturels. De récents travaux de recherche menés chez Investisement Québec-Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) ont porté sur le développement d’un procédé de capture passive du phosphore (Techno-P) caractérisé par des biofiltres à base de bois activé imprégné d’hydroxyde de fer. Ces études ont montré que des colonnes anaérobies étaient capables de maintenir la concentration de phosphore dans l’effluent en dessous de 0.3 mg P/L par adsorption et précipitation par dissolution réductive. L’objectif de l’étude est de développer une technologie (Techno-P) d’enlèvement du phosphore contenu dans les eaux usées en contexte de biofiltration grâce à l’utilisation d’un média filtrant à base de bois imprégné d’hydroxyde de fer. Trois sous-produits de bois ont été récoltés dans une scierie au Québec. Une méthode spécifique d’activation a été appliquée pour obtenir des médias à base de bois activés. Deux types d’imprégnation (imprégnation de surface à pression atmosphérique et imprégnation en profondeur sous vide-pression) ont été appliqués pour l’activation des 3 essences de bois à différentes concentrations de chlorure ferrique (FeCl3), différents temps de contact et à différents ratios liquide/broyure. Les résultats indiquent que la capacité maximale d’adsorption du phosphore diffère selon les essences de bois testées et qu’une grande capacité d’adsorption du phosphore est atteinte avec une dose de FeCl3 et un rapport liquide/broyure plus élevés. Par ailleurs, l’imprégnation sous vide-pression a permis une rétention plus efficace du phosphore comparativement à l’imprégnation de surface.

La présentation se fera en français